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Les enquêteurs de Paris ont inculpé lundi une femme soupçonnée d’avoir violé et assassiné une fillette de 12 ans dont le corps a été retrouvé vendredi dans une malle, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Le principal suspect, identifié comme une femme de 24 ans souffrant de troubles psychiatriques, a été interrogé lundi en même temps qu’un homme plus âgé soupçonné de l’héberger.
Le jeune homme de 24 ans a été accusé du viol et du meurtre d’un garçon de 15 ans ainsi que de torture et d’abus, a indiqué la source.
Un juge a ordonné son arrestation provisoire.
Les procureurs ont déclaré lundi dans un communiqué de presse que lors de l’interrogatoire, la femme avait fait “différentes déclarations, alternant entre admettre et nier les faits de l’affaire”.
Mais il a finalement déclaré avoir emmené la jeune fille, identifiée uniquement par son prénom Lola, dans l’appartement de sa sœur dans le même immeuble, où elle l’a forcée à prendre une douche.
La femme a déclaré qu’elle avait alors “commis des atteintes à caractère sexuel et d’autres actes de violence contre (Lola) ayant entraîné sa mort, et caché son corps dans le coffre”, ont indiqué les procureurs.
Selon l’autopsie, la jeune femme est décédée “d’une insuffisance cardiorespiratoire avec des signes d’étouffement et de compression cervicale”.
D’autres blessures non mortelles ont été trouvées sur son visage et son dos, ainsi que de larges coupures sur son cou, et les chiffres 0 et 1 étaient inscrits en rouge sur la plante de chacun de ses pieds.
“Les enquêtes se poursuivent pour déterminer exactement ce qui s’est passé (et) pour établir la responsabilité pénale des individus impliqués”, ont ajouté les procureurs.
L’avocat du suspect, Alexandre Silva, a exprimé sa sympathie pour la famille de Lola, avant d’appeler la presse à ne pas rapporter de “rumeurs” et d’insister sur la présomption d’innocence de son client.
L’homme de 43 ans également interrogé lundi en garde à vue a reconnu avoir ramené la femme de 24 ans chez elle avec la malle et deux valises, où il dit être resté deux heures avant de repartir dans un véhicule avec chauffeur. voiture qu’il avait nommée pour elle.
Vu sur CCTV
La principale suspecte a été arrêtée samedi à Bois-Colombes, dans la banlieue nord-ouest de Paris, après que les enquêteurs ont suivi ses mouvements sur des caméras de vidéosurveillance de l’immeuble et des environs, ainsi qu’à l’aide d’enregistrements téléphoniques et d’enregistrements physiques. .
Les parents de Lola avaient appelé la police après que leur fille n’était pas revenue du lycée vendredi après-midi.
Son père, le gardien de l’immeuble, a été troublé de voir l’inconnue entrer dans l’immeuble du 19e arrondissement de Paris avec sa fille alors qu’il visionnait des enregistrements de vidéosurveillance.
Un témoin oculaire qui a également vu le suspect sur les lieux a déclaré qu’elle lui avait proposé de l’argent pour l’aider à déplacer un grand coffre, ont rapporté plusieurs médias.
Mais un sans-abri a été le premier à découvrir le corps, qui, selon des sources proches de l’enquête, était caché sous un tissu dans une boîte en plastique dans la cour de l’immeuble.
Six personnes, dont la sœur du suspect et d’autres personnes qui ont eu des contacts avec elle dans la période qui a immédiatement suivi le meurtre, ont jusqu’à présent été placées en garde à vue dans le cadre de l’affaire, et quatre ont été relâchées depuis lors.
‘temps de deuil’
Les résidents locaux ont déposé des fleurs sur la porte de l’immeuble de la famille au cours du week-end.
Entre-temps, les autorités scolaires ont annoncé qu’elles mettront en place une aide psychologique pour le personnel et les élèves de l’école de Lola et d’autres dans la région.
Une mère de famille a confié à l’AFP que sa fille, une autre élève qui connaissait Lola de vue, “n’allait pas bien aujourd’hui, elle ne veut pas aller à l’école”.
“Aujourd’hui, c’est l’heure du deuil et de l’enquête qui semble avancer à grands pas”, a déclaré le maire du 19e arrondissement, François Dagnaud, lors d’une visite à l’école Georges-Brassens.
“L’important est que le principal suspect pour l’instant ait été arrêté, il n’y a pas de psychopathe qui erre dans les rues de ce quartier”, a-t-il ajouté après que des parents du quartier aient fait part de leurs craintes pour la sécurité de leurs enfants.
“Bien sûr, le fait qu’un enfant de 12 ans puisse mourir dans de telles circonstances est accablant pour tout le monde”, a-t-il ajouté, précisant que des conseils seraient également proposés aux riverains.
(AFP)