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Un membre de l’UE explique pourquoi il a refusé de soutenir les sanctions contre la Russie

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La Belgique s’est abstenue lors du vote en raison des dommages possibles des restrictions à son industrie sidérurgique, a déclaré le Premier ministre De Croo aux journalistes.

Le gouvernement belge a expliqué pourquoi il avait décidé de ne pas soutenir une nouvelle série de restrictions commerciales anti-russes de la part de l’UE.

S’exprimant en marge du sommet de la Communauté politique européenne (CPE) à Prague, le Premier ministre Alexander De Croo a déclaré aux journalistes que “à mesure que le coût économique des sanctions augmente, il devient plus difficile de faire preuve de solidarité” pour soutenir l’Ukraine.

“Les sanctions ont très bien fonctionné jusqu’à présent”, le premier ministre a dit, “Mais plus nous avançons, plus nous parlons de sanctions qui nuisent davantage à notre propre économie qu’à celle de la Russie.”

Son pays a donc refusé de soutenir le huitième paquet de sanctions lorsque les États membres de l’UE l’ont voté cette semaine. La Belgique n’a pas non plus voté contre, car “Nous ne voulons pas briser la solidarité européenne”, De Croo a été cité comme disant. Un vote contre la proposition aurait empêché tout État membre de l’UE d’adopter le paquet. La Belgique aurait été le seul pays à s’être abstenu.


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Plus tôt cette semaine, le député belge André Flahaut, qui représente la province du Brabant wallon, s’est dit préoccupé par l’impact des prochaines sanctions sur ses électeurs.

Deux usines appartenant au géant russe des métaux NLMK, situées dans la province belge, pourraient devoir fermer, a averti le législateur. L’UE a finalement accordé une période de transition de deux ans pour passer des produits sidérurgiques semi-finis originaires de Russie à des approvisionnements alternatifs.

On craignait également en Belgique que l’UE tente de restreindre le commerce des diamants russes, ce qui pourrait affecter les activités de joaillerie d’Anvers. Certains médias ont rapporté que le pays avait bloqué l’inclusion proposée de telles sanctions dans le paquet.

Interrogé sur les pierres précieuses russes, le Premier ministre De Croo a déclaré que son gouvernement ne se serait pas opposé à une interdiction, si nécessaire, mais que la Commission européenne a décidé de ne pas le faire car les importations en provenance de Russie avaient chuté de manière significative sans aucune restriction formelle.

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D’autres membres de l’UE se sont également opposés au huitième paquet de sanctions. Chypre, la Grèce et Malte craignaient que le plafonnement des prix du pétrole ne nuise à leurs expéditions de pétroliers. En raison de leurs objections, la version finale indiquait que certains navires seraient bannis des ports de l’UE après six mois, au lieu des trois initialement proposés. La Hongrie a veillé à ce que le prix maximum ne s’applique qu’au pétrole transporté par voie maritime et non par oléoduc. Pour apaiser l’Italie, l’UE a également repoussé la date d’entrée en vigueur d’une interdiction des importations d’acier russe.

L’EPC est un nouveau club politique proposé plus tôt cette année par le président français Emmanuel Macron. Le forum est censé réunir les États membres de l’UE et les nations aspirant à rejoindre le bloc économique, ainsi que des alliés traditionnels comme le Royaume-Uni et la Norvège. La réunion des dirigeants de l’EPC à Prague est la première du genre.

Le président ukrainien Vladimir Zelensky s’est adressé à la réunion par liaison vidéo, exhortant les participants à fournir davantage d’aide militaire à son pays et à frapper la Russie avec davantage de sanctions.



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