C’est le moment choquant où des centaines de manifestants en colère ont pris d’assaut le palais du gouvernement irakien après des mois d’instabilité politique.
La violence a éclaté lundi dans la capitale Bagdad après que des émeutiers ont enfoncé les portes du palais républicain et pris d’assaut le bâtiment.

9

9

9

9
Les manifestations sont survenues après que l’influent religieux chiite Muqtada al-Sadr a déclaré qu’il quittait définitivement la politique, provoquant la fureur de milliers de ses fidèles partisans.
Des manifestants ont été vus se baigner dans la piscine à l’intérieur du palais, un bâtiment situé dans la zone verte fortifiée de la capitale qui abrite des complexes gouvernementaux et des ambassades.
Les manifestants se sont allongés sur des canapés dans les salles de réunion, tandis que d’autres agitaient des drapeaux irakiens et prenaient des photos.
Mais les troubles sont devenus violents lorsque l’armée irakienne aurait ouvert le feu pour disperser de grandes foules et reprendre le contrôle de la zone.


Un couvre-feu national pour les civils et les véhicules a été annoncé, à partir de 19h00 heure locale lundi.
Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants à l’entrée de la zone gouvernementale fortement fortifiée alors que des dizaines de jeunes se lançaient des pierres lors de batailles de rue.
Des coups de feu ont été entendus dans le centre de Bagdad, selon des journalistes, apparemment à partir d’armes tirées en l’air.
Des images choquantes de l’intérieur du palais ont montré des combats entre des manifestants et des policiers armés de matraques et de gilets pare-balles.
L’armée irakienne a déclaré qu’elle exerçait “les plus hauts niveaux de retenue et de comportement fraternel pour éviter les affrontements ou les effusions de sang irakiennes”.
Cela fait suite à des semaines de tensions et de protestations déclenchées par la décision de Sadr de retirer l’ensemble de son parti politique du parlement irakien.
Sadr a remporté la majorité des sièges lors des élections d’octobre 2021 dans le pays, mais n’a pas réussi à former un gouvernement majoritaire, déclenchant une crise politique majeure en Irak.
En juillet, Mohammed Shiya al-Sudani a été nommé à la tête du pays, déclenchant une vague de protestations des partisans de Sadr.
Ses partisans ont appelé à la dissolution du parlement et à de nouvelles élections.
Depuis des semaines, ils organisent un sit-in devant le parlement irakien, après avoir pris d’assaut l’intérieur de la législature le 30 juillet.
Sadr a autrefois dirigé une milice contre les forces gouvernementales américaines et irakiennes après l’éviction du dictateur Saddam Hussein.


L’Irak a été dévasté par des décennies de conflit et de corruption endémique.
Les partisans de Sadr voient en lui un champion de la lutte contre la corruption.

9

9

9

9

9