Le chef de la politique étrangère de l’UE a déclaré que les deux voisins étaient parvenus à un accord sur le mouvement des citoyens à travers leur frontière.
La Serbie et le Kosovo ont résolu un différend ethnique sur le mouvement des citoyens à travers leur frontière, a déclaré le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell.
“Nous avons un accord”, a déclaré Borrell dans un tweet samedi. “Dans le cadre du dialogue facilité par l’UE, la Serbie a accepté de supprimer les documents d’entrée / sortie pour les titulaires d’une carte d’identité du Kosovo et le Kosovo a accepté de ne pas les introduire pour les titulaires d’une carte d’identité serbe.”
« Les Serbes du Kosovo, ainsi que tous les autres citoyens, pourront voyager librement entre le Kosovo et la Serbie en utilisant leurs cartes d’identité. L’UE vient de recevoir des garanties du PM [Albin] Kurti à cette fin », a-t-il écrit.
Les Serbes du Kosovo, ainsi que tous les autres citoyens, pourront voyager librement entre le Kosovo et la Serbie en utilisant leurs cartes d’identité. L’UE vient de recevoir des garanties du Premier ministre Kurti à cet effet.
C’est une solution européenne. Nous félicitons les deux dirigeants pour cette décision et leur leadership.
(2/2)— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) 27 août 2022
Les deux pays des Balkans occidentaux sont en désaccord après que le Kosovo a prévu de cesser de reconnaître les documents d’identité serbes début août. Les autorités serbes ne reconnaissent pas les documents kosovars.
En réponse, les combattants serbes ont bloqué l’accès à deux points de passage frontaliers dans le nord du Kosovo, qui est majoritairement peuplé de Serbes. La police du Kosovo a signalé que des auteurs non identifiés avaient tiré sur des officiers kosovars. Personne n’a été blessé.
Les tensions se sont apaisées après que Pristina a accepté de continuer à reconnaître les plaques d’immatriculation et les documents émis par les Serbes pour les citoyens du Kosovo pendant encore 30 jours.
Le Premier ministre kosovar Albin Kurti et le président serbe Aleksandar Vucic ont participé la semaine dernière à des pourparlers présidés par Borrell, dont l’objectif était de désamorcer les tensions.
Belgrade et la minorité serbe du Kosovo concentrée dans le nord du pays revendiquent le droit, en vertu d’un accord de 2013, à une association de municipalités semi-autonomes à majorité serbe, que Pristina a refusé de mettre en œuvre.
Lancé en 2011, le dialogue Belgrade-Pristina dirigé par l’UE vise à normaliser les relations entre les voisins des Balkans occidentaux.
Le Kosovo, qui est principalement habité par des Albanais de souche, s’est séparé de la Serbie en 1999 et a déclaré son indépendance en 2008.
La Serbie n’a pas reconnu l’indépendance du Kosovo et continue de revendiquer le territoire. La plupart des pays de l’UE reconnaissent le Kosovo comme un État séparé.