Une déclaration ultérieure de l’agence de presse officielle du Qatar a cité Cheikh Tamim comme un partisan de “la réconciliation nationale globale au Tchad”, affirmant que les négociations en cours entre l’armée et les rebelles représentaient un premier pas vers cela.
Cheikh Tamim aurait également souhaité bonne chance à Deby lors d’un prochain dialogue national prévu dans la capitale tchadienne de N’Djamena le 20 août. Les pourparlers avaient été précédemment fixés pour le mois de mai.
Les pourparlers entre les factions rebelles et les militaires ont débuté en mars à Doha, la capitale qatarie. La visite de Deby intervient alors que les diplomates s’attendent à ce que le gouvernement militaire et les groupes rebelles signent un accord à Doha avant les pourparlers du 20 août.
Mais il n’est pas clair si le Front pour le changement et l’harmonie au Tchad, le principal groupe rebelle du pays, signera un accord. Ce groupe de l’ombre, connu sous l’acronyme français FACT, est responsable de l’assassinat en 2021 du président tchadien Idriss Deby Itno, qui dirigeait le pays depuis 1990.
Mahamat Idriss Deby est le fils de 38 ans du président assassiné qui dirige le Conseil militaire de transition du Tchad.
D’autres groupes rebelles impliqués dans les pourparlers du Qatar comprenaient le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad, l’Union des forces pour la démocratie et le développement et d’autres. Deby a été invité à déclarer qu’il ne se présenterait pas aux prochaines élections, bien que la junte militaire ait insisté sur le fait que cela ne pouvait être décidé que dans le cadre de pourparlers de dialogue national.
Une période de transition prévue de 18 mois au Tchad devrait se terminer dans les mois à venir, ce qui exercera une pression renouvelée sur les parties pour parvenir à un accord. Le Tchad avait déjà été frustré par le règne de 30 ans du père de Deby, déclenchant des années de soulèvements rebelles dans l’ancienne colonie française qui borde le Cameroun, la République centrafricaine, la Libye, le Niger, le Nigeria et le Soudan.
En juillet, la chaîne d’information par satellite du Qatar, Al Jazeera, a rapporté que plus de 20 groupes rebelles s’étaient retirés des pourparlers de Doha. Ils avaient accusé le gouvernement militaire de “harcèlement, intimidation, menaces et désinformation” au milieu des négociations.
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