
La fin de la supervision renforcera la position de la Grèce sur le marché international. (Fichier, Archiver)
Athènes:
La Grèce a mis fin samedi à 12 ans de surveillance budgétaire par l’Union européenne qu’elle avait imposée en échange de plans de sauvetage après une crise de la dette écrasante.
En novembre 2009, Athènes a révélé une forte augmentation de son déficit public qui a finalement conduit à une crise financière dans toute la zone euro et a eu un impact négatif sur les finances grecques pendant une décennie.
En échange d’un plan de sauvetage de 289 milliards d’euros et pour empêcher la Grèce de quitter la zone euro, une “troïka” composée du Fonds monétaire international, de l’UE et de la Banque centrale européenne a exigé d’Athènes des réformes radicales.
Celles-ci comprenaient des dépenses publiques profondes et des réductions de salaires, des augmentations d’impôts, des privatisations et d’autres réformes radicales visant à redresser les finances publiques.
L’économie s’est contractée de plus d’un quart, le chômage a grimpé à près de 28 % et les professionnels qualifiés ont émigré en masse.
“Un cycle de 12 ans qui a fait souffrir les citoyens, conduit à la stagnation économique et divisé la société”, a pris fin, a déclaré le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.
“Un nouvel horizon plein de croissance, d’unité et de prospérité émerge pour tous”, a-t-il déclaré. “La Grèce d’aujourd’hui est une Grèce différente.
“Nous avons enregistré une forte croissance et une baisse significative du chômage de 3% depuis l’année dernière et de 5% depuis 2019”, a-t-il ajouté.
La fin de la supervision renforcera la position de la Grèce sur le marché international en augmentant son attrait pour les investisseurs. Athènes aura également désormais un plus grand contrôle sur sa politique économique intérieure.
Cependant, la Grèce, comme l’Espagne, le Portugal, Chypre et l’Irlande, membres rescapés de l’UE, continuera d’être surveillée par ses créanciers alors qu’elle rembourse ses dettes.
Dans le cas de la Grèce, cela prendra encore deux générations, les derniers prêts étant dus en 2070.
Selon les projections de la Commission européenne, l’économie grecque devrait croître de 4 % cette année, bien au-dessus de la moyenne de la zone euro de 2,6 %.
Pourtant, le taux de chômage de la Grèce est l’un des plus élevés de l’union monétaire, son salaire minimum est l’un des plus bas et la dette du pays représente 180 % du produit intérieur brut.
(À l’exception du titre, cette histoire n’a pas été éditée par le personnel de NDTV et est publiée à partir d’un flux syndiqué.)