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La police gambienne a annoncé samedi qu’elle ouvrait une enquête sur la mort de dizaines d’enfants, dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant les drogues importées.
Suite au décès de 66 enfants, la plupart d’entre eux à cause d’une insuffisance rénale aiguë, la police a déclaré dans un communiqué qu’elle confierait l’enquête à des officiers supérieurs.
La nouvelle est intervenue un jour après que le président Adama Barrow s’est engagé à faire adopter des mesures sanitaires, y compris un meilleur contrôle de la qualité des médicaments importés, alors que l’on craignait de plus en plus que les sirops contre la toux importés ne causent des décès.
“Je vous assure tous que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour faire la lumière sur cet incident”, a déclaré Barrow vendredi.
L’Organisation mondiale de la santé a émis mercredi une alerte sur quatre sirops contre la toux et le rhume fabriqués par Maiden Pharmaceuticals en Inde pour des liens possibles avec les décès.
Des tests de laboratoire ont révélé des niveaux inacceptables de contaminants potentiellement mortels, a déclaré l’OMS, ajoutant que les produits pourraient avoir été distribués au-delà du pays d’Afrique de l’Ouest.
Les autorités sanitaires gambiennes avaient ordonné le 23 septembre le retrait de tous les médicaments contenant du paracétamol ou du sirop de prométhazine.
Dans un communiqué, Barrow a annoncé une série de mesures pour prévenir de futures tragédies, notamment la création d’un “laboratoire national de contrôle de la qualité pour la sécurité des médicaments et des aliments”.
Il a également promis de mettre à jour les lois nationales relatives à la drogue afin de garantir que la réglementation puisse prévenir de tels incidents à l’avenir.
Il a salué le travail du ministère de la Santé pour prévenir davantage de décès.
“Grâce à leur intervention rapide et au soutien de nos partenaires, l’épidémie est désormais sous contrôle, avec seulement deux cas signalés au cours des deux dernières semaines.”
(AFP)