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La France se préparait mardi à une journée de perturbations majeures après que les syndicats ont appelé à une grève nationale des transports alors qu’ils restent dans l’impasse avec le gouvernement à propos des grèves dans les dépôts pétroliers qui ont provoqué des pénuries de carburant.
Cette décision intervient après que les travailleurs de plusieurs raffineries et entrepôts exploités par le géant de l’énergie TotalEnergies ont voté pour prolonger leur grève.
Son action revendicative a gravement affecté la distribution de carburant dans tout le pays, mais particulièrement dans le nord et le centre de la France et la région parisienne.
Los automovilistas se han apresurado a llenar los tanques mientras la huelga de combustible, que ha durado casi tres semanas, paraliza los suministros en poco más del 30 por ciento de las estaciones de servicio de Francia y ha tenido un efecto dominó en todos los sectores de l’économie.
Le gouvernement du président Emmanuel Macron a utilisé des pouvoirs de réquisition pour forcer certains grévistes à rouvrir des dépôts de carburant, une décision qui a provoqué la colère des syndicats mais qui a jusqu’à présent été confirmée par les tribunaux.
“Nous continuerons à faire tout notre possible”, a déclaré Macron après une réunion lundi avec les ministres, ajoutant qu’il souhaitait que la crise “soit résolue le plus rapidement possible”.
Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré plus tôt qu’il était nécessaire d’utiliser des pouvoirs de réquisition pour rouvrir les raffineries et les entrepôts.
“Le temps des négociations est révolu”, a déclaré Le Maire à la chaîne BFMTV.
“Il y a eu une négociation, il y a eu un accord”, a-t-il ajouté, évoquant l’accord signé la semaine dernière entre TotalEnergies et deux grands syndicats, mais que le syndicat d’extrême gauche CGT rejette.
Le chef de la CGT, Philippe Martinez, a suggéré lundi que le gouvernement “se réunisse autour d’une table” avec les syndicats pour discuter d’une augmentation du salaire minimum en France.
“Les réquisitions sont inacceptables et elles ne sont jamais la bonne solution”, a ajouté Frédéric Souillot, secrétaire général du syndicat FO, qui participe également à la journée de grève, le plus grand défi des syndicats à Macron depuis qu’il a remporté un nouveau mandat présidentiel en mai. . .
trains annulés
Les partis de gauche CGT et FO ont appelé mardi à une grève nationale pour la hausse des salaires et contre les réquisitions gouvernementales d’installations pétrolières, menaçant de paralyser notamment les transports publics.
Les syndicats d’autres industries et du secteur public ont également annoncé des actions pour protester contre le double impact de la hausse des prix de l’énergie et de l’inflation générale sur le coût de la vie.
L’opérateur ferroviaire SNCF connaîtra de “graves perturbations” avec la moitié des services ferroviaires annulés, a déclaré le ministre des Transports Clément Beaune.
Les services de banlieue de la région parisienne, ainsi que les services de bus, seront également affectés, a déclaré l’opérateur RATP, mais le système de métro parisien intérieur ne devrait en grande partie pas être affecté.
Au-delà des travailleurs des transports, les syndicats espèrent attirer du personnel dans des secteurs tels que l’industrie alimentaire et la santé, a déclaré le chef de la CGT Martinez à la radio France Inter.
Sa décision lancera ce qui sera probablement un automne et un hiver tendus, alors que Macron cherche également à mettre en œuvre sa politique intérieure de relèvement de l’âge de la retraite en France.
Mais la pression économique causée en partie par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, couplée à l’échec du parti de Macron à obtenir une majorité absolue aux élections législatives de juin, ne fait qu’augmenter l’ampleur de la tâche.
Le dernier appel à la grève intervient après que des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dimanche à Paris pour exprimer leur frustration face à la hausse du coût de la vie.
La manifestation a été convoquée par l’opposition politique de gauche et conduite par le chef du parti La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon.
Certains manifestants portaient des gilets jaunes fluo, symbole des manifestations antigouvernementales souvent violentes de 2018 qui ont secoué le gouvernement pro-business de Macron.
Les organisateurs ont affirmé que 140 000 personnes avaient assisté à la marche de dimanche, mais la police a déclaré qu’il y en avait 30 000.
(AFP)