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Des djihadistes ont tué au moins trois soldats et huit auxiliaires civils lors d’une attaque samedi dans le nord instable du Burkina Faso, ont indiqué des sources sécuritaires à l’AFP.
Les militaires, qui patrouillaient avec les auxiliaires, ont été pris dans une embuscade dans le quartier de Bouroum, a indiqué une source.
Une autre source, qui a confirmé l’attaque, a déclaré que le nombre de morts pourrait augmenter, ajoutant que le sort de deux personnes est toujours inconnu. L’embuscade s’est produite près de Silmangue, dans la province de Namentenga, a indiqué la source.
La dernière attaque survient après un coup d’État du 30 septembre qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a pris le pouvoir en janvier, et un jour après que le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, a été nommé son successeur au poste de président de transition.
L’un des pays les plus pauvres du monde, le Burkina Faso a une longue histoire de coups d’État depuis son indépendance de la France en 1960.
Ces derniers ont leurs racines dans les troubles au sein de l’armée à propos de l’insurrection djihadiste qui a balayé le Mali voisin en 2015.
Des milliers de personnes ont été tuées et près de deux millions ont été déplacées, et plus d’un tiers du pays échappe au contrôle du gouvernement.
Traoré s’est engagé à tenir la promesse de Damiba de revenir à un régime civil d’ici juillet 2024.
Mais comme Damiba avant lui, Traoré a défendu le coup d’État, affirmant que les autorités n’en faisaient pas assez contre les djihadistes.
Damiba a fui le 2 octobre après un week-end de violentes manifestations qui ont également visé l’ambassade de France et vu des manifestants hisser des drapeaux russes.
(AFP)