La violence de samedi fait suite à une accumulation de forces rivales à Tripoli au cours de la semaine dernière.
Des affrontements entre milices libyennes rivales ont éclaté dans le centre de Tripoli, le bruit des coups de feu résonnant dans la partie densément peuplée de la capitale, menaçant deux ans de paix relative après un accord de cessez-le-feu.
La violence de samedi survient à la suite d’une accumulation de forces rivales à Tripoli au cours de la semaine dernière, luttant pour le pouvoir alors que le pays d’Afrique du Nord reste divisé entre des administrations rivales à l’est et à l’ouest.
La transition démocratique du pays a été retardée après que les élections présidentielles prévues en décembre dernier ont été reportées sine die.
Les tensions ont augmenté après que Fathi Bashagha, soutenu par le parlement basé à l’Est, a pris ses fonctions de Premier ministre en février, au milieu d’appels au Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah, chef du gouvernement de transition basé à Tripoli, à renoncer au pouvoir. Les Nations Unies avaient fait part de leurs inquiétudes après que le parlement basé à Tobrouk ait voté pour installer Bashagha au poste de Premier ministre.
En vertu d’un accord de l’ONU signé l’année dernière, Dbeibah devait céder le pouvoir après les élections présidentielles de décembre. Dbeibah a refusé de se retirer, promettant de rester au pouvoir jusqu’à la tenue des élections.
Les médias locaux ont rapporté que des maisons et des voitures avaient été endommagées lors d’affrontements entre les combattants des chefs des milices rivales Haitham al-Tajouri et Abdel-Ghani al-Kikli.
Photos montrant les suites des affrontements de vendredi soir dans les rues Al-Jumhouriyah et Sheikha Radiyah du centre-ville #Tripoli #Libye pic.twitter.com/VX2yFBxBHa
— Libyen Al-Ahrar anglais (@LibyaAhrarEN) 27 août 2022
Un porte-parole des services d’ambulance et d’urgence de Tripoli, Oussama Ali, a blâmé les parties impliquées dans les affrontements pour la sécurité des civils, ont rapporté les médias locaux. Il a appelé les personnes impliquées à cesser toute violence.
Des informations non confirmées faisant état de blessures multiples ont circulé sur les réseaux sociaux samedi.
Les médias locaux ont rapporté que la route côtière reliant les villes d’Al-Khoms et de Zlitan avait été fermée en prévision du mouvement des forces affiliées aux Bashagha de Misrata vers Tripoli.
La Libye, riche en pétrole, est en proie à un conflit depuis qu’un soulèvement soutenu par l’OTAN a renversé et tué le dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.